Epilogue
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Epilogue

This is the way it ends - Septembre 2017
 
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 Mission #4 : Bouquet final

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Seth Street
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Sawyer
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Sawyer


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MessageSujet: Re: Mission #4 : Bouquet final   Mission #4 : Bouquet final - Page 2 Icon_minitimeVen 9 Mai - 13:02

Sawyer se sentait comme soulagé, comme s’il venait de briser les chaînes qui le tenaient depuis si longtemps déjà prisonnier. Des émotions oubliées le submergeaient, et il s’observait dans ce qui restait d’une vitrine fracassée d’un magasin, s’amusant du grotesque de son apparence. Le maquillage de ses yeux, de ses lèvres, et la couleur et de ses cheveux lui paraissaient d’un incroyable burlesque. Il lui semblait n’avoir vécu ces presque deux dernières années qu’en rêve, et qu’il venait tout juste de se réveiller de son long sommeil.
Un rayon de soleil vint se refléter sur la devanture et l’éblouir, le forçant à détourner la tête. Son regard se porta alors sur le reste de la rue, dévastée par la grande bataille qui avait fait rage toute la nuit durant. Des corps sans vie parsemaient la route et les trottoirs, et les habitations qui avaient pris feu s’éteignaient à peine, tandis que montait encore vers le ciel une dense fumée noire.
Quelque chose en lui, lui indiquait qu’Hélène n’était pas très loin. Il lui tardait de la retrouver, de l’amener loin d’ici. S’il suivait son cœur, il était sûr qu’il la trouverait. Il se mit à courir, sa cravate qui dansait sous sa course, sa baguette tenue dans sa main droite nue.
Il ne savait pourquoi il avait cet étrange certitude, celle de retrouver Hélène rien qu’en suivant son instinct, mais il y croyait comme il n’avait pas cru en grand chose depuis bien longtemps.
À l’angle d’une rue, où une bande d’hommes à l’air crasseux étaient en train de piller un magasin, Sawyer distingua une boule de tissu sombre qui lui paraissait étrangement familière. Il s’en rapprocha, et le soulevant il compris ce qu’il lui avait semblé reconnaître. C’était le manteau que portait habituellement le Passeur, il aurait pu en jurer. Etait-ce la mort de Maugrey qui avait poussé cet être étrange à retirer sa seconde peau ? En un an de collaboration avec Maugrey, Sawyer n’avait jamais pu distinguer le visage du Passeur. Un mystère qui resterait sans doute à jamais entier.
Il pointa sur la robe sa baguette magique et en un instant elle semblait l’avoir aspiré. Sans faire attention aux pillards, Il continua sa course aux apparences absurdes.
Ce ne fut qu’après une dizaine de minutes, le souffle court qu’il lui semblait apercevoir la belle et longue chevelure d’Hélène à l’autre bout d’une étroite ruelle. Elle se tenait debout, visiblement prête au combat, et se tenait à ses pieds un corps gisant. Il accéléra le pas, les yeux fixés sur Hélène qui venait de débuter un duel face à quelqu’un qu’il ne pouvait encore apercevoir.
Elle esquiva un sortilège couleur pervenche en pivotant sur le coté, l’apercevant lui par la même occasion, lui qui courait vers elle. Hélène écarquilla les yeux et Sawyer comprit qu’elle avait dû apercevoir sur son visage, pour la première fois, un faciès sérieux. Elle fit jaillir vers son adversaire un éclair rouge, mais ne put esquiver le sortilège adverse qui la frappa en pleine poitrine.
Son regard ainsi que le reste de sa figure se figèrent immédiatement, comme recouvert d’un masque. Ses bras perdirent toute énergie, et tandis qu’ils retombaient tout deux le long de son corps, son corps lui-même chuta en arrière, comme une marionnette aux fils coupés.
Le cœur de Sawyer sembla se court-circuiter, et ses entrailles se contractèrent si fort qu’il en eut envie de vomir. Il voulut crier mais aucun son ne put sortir de sa bouche sèche. Il combla alors la maigre distance qui les séparait, et se jeta sur le corps sans vie d’Hélène. Il passa son bras sous sa nuque, et releva son visage qui semblait paisible, comme si elle s’était juste assoupie un moment. Mais son corps perdait déjà de sa chaleur, et sa respiration ne soulevait plus sa poitrine.
Un flot immense de haine submergea Sawyer. Quelqu’un devait payer, celui qui avait fait ça allait subir son courroux, cette colère retenue depuis deux années. Il regarda alors la personne qui se tenait droite à quelques mètres d’eux. Même s’il faisait sombre la première fois qu’il l’avait aperçue, il la reconnu immédiatement. Celle qui ne s’était pas donné la peine de tuer quelques heures auparavant, celle qu’il s’était contenté de laisser partir, celle-là même se trouvait en ce moment face à lui, la baguette encore fumant du sortilège qui avait arraché la vie d’Hélène.
Il relâcha son étreinte et brandit sa baguette dans sa direction, mais elle avait déjà posé son doigt sur son avant-bras gauche, là où se trouvait la sinistre marque des ténèbres, et elle disparut, juste devant ses yeux. Son sortilège émeraude passa là où elle se trouvait à peine une seconde auparavant, pour s’écraser contre un mur de brique et le démolir avec fracas.
Le visage haineux, il reporta son regard vers Hélène. Cette femme qui l’avait aimé comme jamais on ne l’avait aimé. Elle qui l’avait compris plus qu’il n’avait voulu l’avouer, et surtout, elle qu’il avait rejeté sans ménagement, elle dont il s’était joué, elle dont il s’était juste servi.
Un cri partit alors d’un plus profond de ses entrailles, pour jaillir de ses lèvres. Un cri rempli de colère, de frustration, de tristesse, d’humanité. L’instant d’après il poussa un sanglot et des larmes vinrent couler le long de son visage, et tomber sur celui d’Hélène.
Pourquoi fallait-il que ça soit maintenant, maintenant que tout lui paraissait enfin clair, maintenant qu’il était enfin lui-même, que tout sombre à nouveau dans le chaos. Le bonheur ne pourrait-il jamais se séparer du malheur ? Il lui sembla à nouveau revivre la scène de la mort de Cervantes, mais c’était plus que de l’amour fraternel qu’il avait ressenti pour celle qui gisait dans ses bras.
Il aurait voulu tout détruire, hurler son chagrin. Il aurait tellement voulu lui parler, lui expliquer, s’excuser de l’être qu’il avait été. Hélène l’aurait compris, elle lui aurait fait un grand sourire puis leurs lèvres se seraient unies. Il aurait trouvé la femme douce et intelligente dont il avait besoin. Mais tout ceci n’était plus que de maigre illusion. Cette femme était morte, et il se rendit compte qu'il n'était désormais plus rien sans elle. Elle qui l’avait tant cherché, et lui qui l’avait ignoblement fui.
Il sera plus fort le corps sans vie d’Hélène, et entre deux sanglots, il lui murmura les mots qu’il aurait tant voulu lui dire.
- Je t’aime.
Demain serait plus sombre et plus froid, comme les prémices à des temps douloureux.
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Samaëlle
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MessageSujet: Re: Mission #4 : Bouquet final   Mission #4 : Bouquet final - Page 2 Icon_minitimeVen 9 Mai - 21:48

Ses derniers mots résonnaient à ses oreilles comme un battement régulier de tambour qui allait finir par lui donner mal au crâne. « C’est un adieu je pense. » Sans s’en rendre compte, elle était tombée par terre, les fesses sur le sol dur et froid qui la ramena à la réalité. Elle ne pouvait se relever, comme si contempler le vol du magyar qui s’éloignait lui déposait sur les épaules un immense poids dont elle ne pouvait se défaire. Elle restait là, hébétée. Lorsque la créature ne fut bientôt plus qu’un souvenir, elle tourna douloureusement la tête vers l’immeuble où avait sauté Jean. Il était en ruine, un tas de poussière asphyxiante et de gravats encombrants. Pourtant, il lui avait semblé voir tomber un petit brasier du toit. Etait-ce … ? Elle savait, au plus profond d’elle-même, que le comte n’en avait pas réchappé, mais elle était irrésistiblement attiré par un point en bas qui avait rougeoyé un moment. Toussant et crachant, elle finit par se relever en titubant et s’approcha lentement du lieu du drame, fixant comme un zombie un point particulier.
C’était la seule chose qu’elle pouvait faire pour ne pas tomber en chute libre dans le désespoir. Se raccrocher à un but, quelconque, et le faire sans penser à rien. Arrivée, elle balaya les lieux du regards comme une enragée et sembla satisfaite lorsqu’elle s’accroupit devant un gros tas de poussières et de cendres. De sa baguette elle fit apparaître une petite fiole violette ouvragée qu’elle posa soigneusement à côté d’elle. Elle plongea alors ses mains dans le tas noir et poudreux et les retira vivement, brûlée par des braises subsistant au fond. Honnêtement, rien ne prouvait qu’il s’agissait là de la dépouille de Jean, mais peu de choses sur le toit s’était enflammée. Comme rassurée par cette pensée, elle replongea avec plus d’attention ses mains dans la cendre et en récupéra ce qu’elle considérait comme faisant parti du corps de l’homme qu’elle avait aimé fugacement. Le conteneur vite plein, elle le rangea dans sa veste dont le cuir commençait à s’abîmer à quelques endroits. Une partie de lui resterais toujours avec elle.
Samaëlle resta là quelques instants, à genoux, comme indécise. Il avait fini par disparaître, comme il lui avait annoncé plusieurs jours auparavant. Elle avait tant pleuré alors, qu’aucune larme maintenant ne venait pour soulager son chagrin. Les minutes s’égrenèrent sans que rien ne se passât puis, petit à petit, des gouttelettes d’eau vinrent chatouiller la tête et les mains sales de la jeune femme. Celle-ci offrit son visage au ciel, il lui semblait qu’il pleurait pour elle. Cela lui apporta un immense soulagement, et elle trouva enfin le courage de se relever. Elle ne se sentait pas le cœur de se battre, et s’il ne s’en était fallu que d’elle, elle serait allé se mettre à l’abri. Mais cela n’était pas d’actualité, des gens continuaient à souffrir bien que la plupart soit parti se cacher. Elle erra dans les rues, agissant de loin, se cachant au besoin. Elle n’aurait jamais pu se battre contre quelqu’un en face à face, elle en était certaine. Elle s’approchait du ministère, et l’ambiance se faisait lourde, l’atmosphère tendue. Samaëlle n’avait pas voulu se trouver là mais ses pas l’y avaient mené machinalement. Respirant avec difficulté, elle s’approcha à petit pas. Il n’y avait pas de moldus ici, comme si on avait particulièrement soigné le nettoyage de la zone. Nerveuse, elle scrutait chaque détail de son paysage, elle avait peur de tomber sur une personne mal intentionnée. A une centaine de mètres de là, un corps gisait. Samaëlle s’arrêta. Il aurait été impossible à quiconque ayant déjà rencontré Maugrey de ne pas reconnaître ce corps broyé par une vie de bataille et de lutte intense. Cette jambe de bois, cette bedaine naissante, son gilet vert passé et sa besace en bandoulière. C’est comme si le ciel lui tombait sur la tête. La jeune femme courut à sa rencontre et s’agenouilla près de son cadavre. Il était déjà froid. Tout se glaça autour d’elle, il lui semblait que son sang refluait vers son cœur, comme pour le noyer. Sa gorge était serrée, elle avait envie de pleurer.
C’était la fin. Si même le Commandeur était mort, il ne restait plus rien ici pour elle. L’espoir s’était envolé, plus personne ne lutterait pour le bien. Ils avaient cru en une chimère qui maintenant les croquait petit à petit. Une vague de désespoir la percuta de plein fouet, et elle s’imagina les pires scénarios, retrouvant tout ses coéquipiers morts, en sang, souillés et méconnaissables. Dès qu’elle regardait la rue elle avait l’impression de les voir. Ces visions insupportables la firent se lever. Elle essuya du revers de la main les larmes qui avaient sillonnées sont visage. Une dernière fois elle contempla la dépouille de son ancien chef, de celui qui avait pour un temps donné un but à sa vie. Elle imprima chaque détail de son corps dans sa tête, elle ne voulait pas oublier. La paix ne triomphe jamais. Voilà ce qu’elle essayait d’admettre. Elle fit apparaître un bouquet de coquelicot qu’elle déposa sur le flan droit de l’ancien auror. Si belles les actions pour le bien, mais si éphémères… Samaëlle allait se détourner lorsque un rayon du soleil naissant fit scintiller une chaîne d’or dans la poche du vieux Maugrey. Intriguée elle se pencha et s’en saisit. Un chiffre romain pendant au bout. N°5. Un tressaillement s’empara d’elle, son cœur s’accéléra. Hésitant un instant, elle finit par le serrer dans son poing sur son cœur. Ils n’auraient plus besoin de ça, ni l’un ni l’autre. Elle le passa autour de son poignet en faisant plusieurs tour de sorte qu’il devienne un bracelet. A l’aide de sa baguette elle l’ajusta si bien qu’elle ne pourrait l’enlever à moins de le vouloir, elle, et personne d’autre.
Puis, sans un autre regard, elle partit loin. Loin…
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Lord Voldemort
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MessageSujet: Re: Mission #4 : Bouquet final   Mission #4 : Bouquet final - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Mai - 11:26

La salle ne ressemblait en rien à celle qu’elle avait été une heure plus tôt. À la place des nombreux sièges du Magenmagot se trouvait un seul fauteuil, qui faisait plus penser à un trône. Il était posé sur un sol surélevé par rapport au reste de la pièce, comme pour bien signifier l’importance de celui qui y était assis. Le trône était constitué d’un seul bloc de bois sombre taillé avec finesse, où était gravés de nombreux serpents qui s’enroulaient sur eux-mêmes. Les murs étaient drapés de nombreux tissus verts émeraudes, faiblement éclairés par les torches fixées entre eux.
Voldemort y était confortablement assis, les doigts de la main gauche joints à ceux de la droite, et ne semblait pas prêter attention au corps de Scrimgeour étalé mort à quelques mètres de là. La centaine de Mangemorts amassés face à lui par contre, ne cessait de passer du regard de l’un à l’autre, en attendant fébrilement qu’il prenne enfin la parole. Seul Severus Snape était aux cotés de Voldemort. Debout, il avait un visage impénétrable et ne paraissait ni impatient ni excité.
- Nous y voilà, mes amis ! cria Voldemort en guise d’introduction, les bras écartés. Ceci est la fin de tant d’années de hargne et combat, mais le début d’une nouvelle ère ! Le Ministère est désormais en notre pouvoir, et toute l’Angleterre à travers lui, dit-il avec une jubilation contrôlée.
Il y eut un tonnerre d’applaudissements, ponctué de quelques cris de joies et sifflements. Les fines lèvres de Voldemort s’étirèrent en un sourire satisfait, tandis qu’il leva sa grande main pour imposer le silence. Immédiatement tout applaudissement, sifflement ou cri cessèrent, et sa voix sifflante fut audible dans toute la grande salle réaménagée.
- Mais tout ceci n’est qu’un début. Lorsque l’Angleterre nous sera entièrement soumise, il nous faudra continuer, encore, et encore. L’Ordre des Ténèbres se doit de régner sur tout les continents. Ses deux yeux rouges flamboyaient sur ses auditeurs, et il passa une de ses longues mains blanchâtres dans ses cheveux. Il émit un léger sifflement, et un long et épais serpent vint dans sa direction.
- Il est cependant grand temps de récompenser mes plus fidèles, mes plus brillants serviteurs. Severus… appela-t-il pendant que Nanigui s’allongeait sur ses genoux.
Snape descendit les marches qui faisaient joindre le sol surélevé où était le trône de Voldemort au reste de la pièce, et posa un genoux à terre.
- Maître.
- Tu m’as excellemment servi ces dernières années Severus, et sans toi tout ceci n’aurait pas été encore possible.
- Merci, Maître, répondit-il le ton soumis, son nez crochu en direction du sol.
- C’est pourquoi je te donne la gérance de l’une des choses les plus importantes désormais sous notre contrôle, comme nous en avions déjà parlé Severus. Je fais de toi le nouveau Directeur de l’école de Poudlard ! Relève-toi. Snape se remit debout et reprit place aux coté de Voldemort, sans là non plus ne laisser aucune trace d’émotion sur son visage cireux. Seth…
Un homme plus grand que la moyenne, aux cheveux semblables à ceux de Snape bien qu’ils ne soient pas gras et plus long, prit place lui aussi devant les quelques marches qui menait au trône.
- Oui, Maître.
- Seth, tu as été plus qu’un allié dans cette guerre. Un précieux élément qui nous a éminemment aidé. Voldemort n’est pas un ingrat, il sait remercier ceux qui l’ont aidé dans ses grands desseins. Comme jadis tu gouvernais les Aurors pour notre compte, tu auras désormais la charge des Mangemorts, mais aussi un accès libre au Département des Mystères, comme tu me l’as judicieusement demandé. Relève-toi.
Street hocha la tête respectueusement et rejoignit les rangs, félicité par un brun courtaud et moustachu qui lui tapait l’épaule du plat de la main. L’ancien Directeur des Aurors eut un sourire modeste et reporta immédiatement son regard sur Voldemort lorsqu’il appela un troisième fidèle.
- Mona...
Une femme aux trais élégants s’avança. Elle était plus petite que les deux hommes qui l’avaient précédée, et portait une robe aussi noire que l’était sa chevelure de jais. Ses yeux étaient froids et durs, tout comme l’aspect rigide de son visage. Elle pris la même position que ses prédécesseurs et Voldemort prit la parole.
- Tes compétences et ton brillant sens de l’organisation nous on été fort utile, Mona. Voldemort sait reconnaître ceux qui l’ont bien assisté. Je te nomme Directrice de la Justice et des réseaux magiques. Relève-toi.
- Merci, Maître, dit-elle avant de reprendre place en silence, à coté d’un jeune homme aux cheveux courts et à l’aspect morose.
- Fenrir… siffla la voix aiguë de Voldemort, mais personne ne bougea. Fenrir. Répéta-t-il avec dans la voix un ton d’impatience. Encore une fois, personne ne bougea, mais des murmures émanèrent du groupe de Mangemorts. Où est Greyback ? demanda Voldemort à l’assistance avec colère.
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Joanne Street
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MessageSujet: Re: Mission #4 : Bouquet final   Mission #4 : Bouquet final - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Mai - 9:53

Seth et les autres étaient là-bas. Avec celui que je devrais dorénavant appeler Maître. Le Seigneur des Ténèbres en personne venait de s’investir de tous les pouvoirs. Le monde magique allait s’en trouver profondément modifié.
Bizarrement, malgré avoir passé ma vie à défendre cet ancien monde, cela m’importait peu. J’étais comme détachée de tout et rien ne me semblait digne d’intérêt. La vie venait de créer un énorme vide en moi et je ne me sentais pas encore prête à assumer ce que j’allais devenir.
J’arpentais les couloirs dépeuplés du ministère, mes pas raisonnant comme un tambour annonciateur d’un mauvais présage. D’ici quelques heures, chaque recoin du bâtiment serait envahi de Mangemorts, de fidèles et d’employés – de sang pur évidemment. Je profitais donc de mes dernières heures d’errance d’âme en peine. Car si Jean était bien décédé cette nuit fatidique, moi je ne l’étais pas.
Malgré mon état mental loqueteux et mes pensées défaillantes, mes sens, eux, ne m’avaient pas quitté. Sûrement à cause de la part que Père a légué en moi. J’eus soudainement l’impression qu’on m’observait. D’instinct, je me retournai. Du coin de l’œil il me sembla voir une ombre qui disparaissait à l’angle du couloir.
Faisant immédiatement demi-tour, je revins rapidement sur mes pas. A l’intersection je lançai un regard dans la direction où j’avais cru apercevoir l’ombre. Il n’y avait personne. Je m’avançai encore de quelques pas, les sens aux aguets quand j’entendis un bruit provenant d’une autre intersection.
- Il y a quelqu’un ? demandai-je en m’approchant.
Comme personne ne me répondit je m’approchai encore. Une fois de plus j’entrevis quelque chose qui bougeait avant de disparaître à nouveau.
Je me mis à courir à la poursuite de cette ombre. Je ne savais pas ce que c’était mais quelque chose de primal en moi m’imposait de la suivre. J’étais comme fascinée. Dangereusement soumise à un charme, je ne pensai pas une seconde que cela puisse être dangereux pour moi.
La course-poursuite dura un moment. Je perdis la trace de cette insaisissable ombre plusieurs fois mais je parvenais à la retrouver au bout de quelques instants à cause d’un bruit ou d’une odeur qu’elle produisait sur son sillage.
Je tournai dans le dernier embranchement d’un couloir quand je me retrouvai soudainement face à une porte blindée. A l’aspect glauque et peu engageant de l’endroit, je le reconnus instantanément. Je ne m’étais même pas rendue compte que j’avais pénétré dans le département le plus secret de tous. Celui où étaient entreposées toutes les énigmes de notre monde. Le département des mystères.
Il n’y avait nulle trace de l’ombre que j’avais poursuivi. Comment cela était-ce possible ? La porte du département était pourtant verrouillée et seule une poignée de personne y avait accès.
Mes sens m’avaient-ils finalement joué un vilain tour et étais-je entrain de devenir folle ? Où l’ombre avait-elle bien pu aller ? Elle ne pouvait quand même s’évaporer dans la nature comme ça !
Prise d’un affreux doute, je m’approchai de la porte. La main tremblante, je posai ma paume sur le métal froid de celle-ci et poussai légèrement. La porte coulissa en grinçant sur quelques centimètres.
Surprise, je retirai vivement ma main. C’était impossible. Comment la porte avait-elle pu se déverrouiller toute seule ? Je ne parvenais pas à comprendre.
Je n’avais pas d’autre choix que de continuer. Je n’allais quand même pas déranger le nouveau seigneur du monde sorcier pour quelque chose dont je n’étais même pas sûr de l’existence. De plus, le Lord n’aurait certainement cure d’une porte qui se déverrouille toute seule.
J’étais donc seule, moi et ma baguette tenue fermement dans mon autre main lorsque j’écartai le battant de la porte et pénétrai dans un univers tout à fait différent au nôtre.
- Il y a quelqu’un ? réitérai-je une fois encore.
Seul un silence lugubre me répondit.
Je m’introduisis dans la coursive et continuai à avancer droit devant moi. Je passai plusieurs pièces dont de simples mots ne suffiraient pas en faire la description pour finir devant une sorte de hall où pénétrai un rayon de soleil qui venait frapper directement un autel sur lequel reposait une sorte de bulle lumineuse où l’on pouvait observer un oiseau qui s’envolait puis retombait, mort, avant de redevenir un œuf puis d’éclore et de s’envoler à nouveau.
Derrière l’étrange spectacle qu’offrait cet incessant manège de vie et de mort, se trouvait deux portes en bois ouvragés. L’une avait le haut en arc de cercle et était bâtie en chêne avec une poignée sculptée en forme de tête avec la bouche grande ouverte et tirant la langue. L’autre était rectangulaire, en bois de merisier vernis et possédait une multitude de sculptures en relief qui allaient du simple serpent au plus abouti des hippogriffes.
Des deux, ce fut la première qui attira le plus mon attention. Non pas pour ses magnifiques sculptures mais parce qu’il me semblait entendre le son lointain d’une voix et le souffle de l’air frais.
Toute hésitation disparue, je m’approchai de celle-ci et tournai la poignée. Aussitôt je me sentis aspirée vers le bas et je me mis à tomber à une vitesse vertigineuse. Mes cheveux volaient dans tous les sens en battant impitoyablement mon visage et m’aveuglant pendant que j’exécutai ce saut de l’ange. Je voulus ralentir ma chute en usant de la magie mais je me rendis compte trop tard que, prise de panique, j’avais lâché ma baguette. Seul mon cri et le vent sifflaient dans mes oreilles et lorsque le sol apparut enfin devant moi je crus que j’allais mourir écrasée comme une crêpe.
Je fermai les yeux et attendit la mort. Soudain ma chute s’arrêta nette comme si le temps avait été stoppé. J’entrouvris prudemment un œil. Je ne pouvais pas être morte, j’avais déjà vécu par procuration cette expérience et cela était totalement différent.
En réalité je flottais à une vingtaine de centimètres au-dessus des dalles de pierre du plancher des vaches. Ma respiration se ralentit peu à peu, ma poitrine se soulevant à nouveau à un rythme régulier. J’avais eu très peur.
J’étais vivante mais ce n’était pas le tout. Il fallait maintenant que je descende de là.
Comme animé par ma propre volonté, le bouclier qui m’empêchait de tomber se volatilisa et je m’écrasai lourdement sur le sol. La roche était froide et un goût de fer envahit ma bouche.
En me redressant péniblement je me rendis compte que ma lèvre inférieure était fendue et que le goût dans ma bouche n’était que celui de mon propre sang. Quelques gouttes s’écrasèrent à terre dans de petits « plic plic. » Je les regardai avec un mélange de curiosité et de peur. J’avais perdu tellement de sang ces derniers temps que j’étais étonnée d’en voir encore couler de mon corps.
Détachant mon regard des petites perles écarlates, je contemplai la pièce. Circulaire, d’une quarantaine de mètres de diamètre, elle ne possédait pas de plafond et un seul couloir sur ma gauche semblait s’enfoncer dans la pénombre. La pièce était éclairée par des bougies qui étaient positionnées contre le mur à environ un mètre d’intervalle l’une de l’autre. Quelqu’un était récemment passé par ici car la cire n’avait pas encore fondue. Il n’y avait rien de plus à l’exception d’un monticule central sur lequel reposait la chose la plus incroyable que j’eus jamais vu.
Le souffle coupé, je ne voyais plus rien autour de moi hormis cette chose qui se soulevait de temps à autre, comme soumise à un vent sorti de nulle part.
J’en avais déjà entendu parler mais c’était la première fois que je le voyais. Le voile. Des chuchotements provenaient de celui-ci. On aurait dit qu’ils me demandaient de venir. De venir les rejoindre pour dormir avec eux. Cela me parut une excellente idée. J’étais fatiguée et j’avais très envie de dormir.
Je m’approchai d’un pas et le rayonnement du voile augmenta. Mes pieds se faisaient lourds et mon esprit s’engourdissait, j’avais de plus en plus de mal à former des pensées cohérentes. Seul m’importait le voile.
Je montai sur le promontoire et m’arrêtai à une dizaine de mètres de l’arche dans lequel ondulait le mystérieux tissu brumeux. Je m’aperçus alors en transparence qu’une forme humaine flottait derrière le voile, les pieds à quelques centimètres au dessus du sol, les bras et la tête rejetés en arrière, comme s’il était endormi.
Sa morphologie m’indiquait qu’il s’agissait d’un homme. Malheureusement, je ne pouvais pas distinguer à cette distance les traits de celui-ci. Mon cœur se serra, et un sentiment de terreur s’insinua sournoisement dans ma poitrine. Pourtant, malgré cet avertissement, j’avançai encore, fascinée par ce phénomène incroyable. Tous mes sens étaient tendus vers le voile et ce qui se trouvait juste derrière. Il me suffisait juste de traverser…
Je tendis le bras, prête à écarter cet énigmatique brouillard pour rejoindre l’homme qui se trouvait de l’autre côté.
- Arrêtez !
L’injonction, puissante et vigoureuse, m’arrêta net dans mon élan.
Le charme brisé, je reculai vivement ma main avant de regarder tout autour de moi. Je vis une silhouette dont la partie supérieure du corps était cachée par l’ombre du sombre et unique couloir au fond de la salle circulaire.
Je voulus pointer ma baguette sur elle mais ma main était vide. Top absorbée par la vision étrange du voile, j’avais complètement oublié de la ramasser. Désarmée, je ne devais surtout pas montrer ma peur et c’est d’une voix autoritaire que je lançai :
- Qui êtes-vous ? Montrez-vous immédiatement !
La silhouette émergea de l’ombre pour venir à la faible lueur des bougies. C’était une fille. Elle ne devait pas avoir plus d’une vingtaine d’années au vu de ses traits encore enfantins. De taille assez moyenne, elle avait aussi de grosses boucles brunes qui lui descendaient sur ses frêles épaules. Mais ce qui me frappa le plus ce fut son regard dur, trop mature pour son âge. On aurait dit qu’elle avait souffert mille morts et qu’elle n’attendait plus rien de la vie. Au fond de ses yeux, je découvris aussi une forte colère voilée derrière un masque impassible.
Son visage ne m’était pourtant pas inconnu. J’étais persuadée de l’avoir déjà vue quelque part mais je ne parvenais pas à me rappeler ni où ni quand.
L’effet de surprise passé, je m’empressai de la questionner à nouveau :
- Qui êtes-vous et que faites-vous ici ?
La jeune fille afficha un sourire triste sur ses lèvres minces et des rides se creusèrent sur son front.
- Je suis là pour vous.
- Quoi ?
Je n’eus même pas le temps de réagir. Derrière moi un hurlement déchira la quiétude de la salle. Aussitôt après je sentis comme un coup à l’arrière de ma tête. Je m’écroulai face contre terre et perdis connaissance.
Je ne sais pas combien de temps il me fallut pour me réveiller. Probablement restai-je inconsciente durant plusieurs heures, ma joue reposant sur la pierre froide et poussiéreuse.
Lorsque je me réveillai enfin, j’eus l’impression qu’un troupeau d’hippogriffes faisaient la java à l’intérieur de mon crâne tandis que les Bizard’s Sister s’échinaient à m’éclater les tympans avec leur musique.
La jeune fille, quant à elle, avait disparu, sûrement s’était-elle enfuie par le tunnel qui devait mener vers une quelconque sortie. Je me massai l’arrière de la tête pour calmer la douleur et me relevai.
Rien ne semblait avoir changé depuis que j’étais inconsciente. Les bougies brûlaient toujours, éclairant la pièce de leur vacillante lumière. Pourtant je me rendis compte que les bourdonnements et chuchotements avaient cessé.
Je me tournai vers l’arche et le voile. Mon sang se figea dans mes veines un long frisson monta du bas de mon dos jusqu’à hérisser les cheveux sur ma nuque. Une désagréable impression envahi pour la seconde fois mon corps et un très mauvais pressentiment monta en moi.
Ce sentiment était différent de tous ceux que j’avais connus avant. Cela n’avait rien à voir avec la magie, c’était primaire, comme la force qui m’avait forcé à poursuivre l’ombre dans les couloirs du ministère.
Quelque chose d’horrible venait d’être libérée. J’ignorais pourquoi elle ne m’avait pas tuée mais je sentais au fond de moi que c’était après les SangDragons qu’elle en avait.
Cette constatation s’offrit à moi comme une évidence. Quoique cela puisse être, j’en entendrais parler sous peu. Et comme pour confirmer mes craintes, je remarquai quelque chose du curieux flottant au gré des mouvements du voile.
Quatre lettres formant un mot que je ne compris pas mais qui me semblait terrible et lourd de signification. Quatre lettres.
« YANA. »
Etait-ce son nom ou simplement un avertissement ?
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